« Les gens sont comme des maisons » est une série photo qui est le fruit d’une semaine d’immersion au près de l’EHPAD Saint-Albert, à Auchy-les-Hesdin, en décembre 2022. C’est un projet réalisé par l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France, dans le cadre de la Semaine Bleue du Département du Pas-de-Calais.
Je remercie personnellement Alice Rougeulle et Noé Kieffer pour leur travail d’écoute, d’accompagnement et de coordination, Anne Lacoste pour les précieux conseils sur l’editing, l’équipe de Surfaces Studio et Roxanne Anèse pour l’aspect graphique, l’ensemble de l’équipe et des résident·e·s de l’EHPAD Saint-Albert pour leur accueil et leur participation au projet, en particulier, en ordre d’apparition dans le livre, Abed, Lysiane, Margaret, Annie, Bibiane, Alphons.
Ce fut une expérience forte, au début dure et déroutante, au fur et à mesure immensément enrichissante et touchante. Le livret, qui sera diffusé en édition gratuite, sera présenté le 25 septembre à Arras, au Département du Pas-de-Calais. Une restitution pour les résidents de l’Ehpad et leurs familles sera bientôt organisée.
L’avant-première numérique de l’édition est didponible sur ce LIEN : https://heyzine.com/flip-book/98761f2e70.html
Description du projet
« Les maisons sont comme les gens, elles ont leur âge, leurs fatigues, leurs folies. Ou plutôt non : ce sont les gens qui sont comme des maisons, avec leur cave, leur grenier, leurs murs et, parfois, de si claires fenêtres donnant sur de si beaux jardins. » – Christian Bobin
Ces phrases résonnaient en moi, alors que je travaillais à l’édition de ce cahier de résidence. Les portraits qui le composent sont ceux des résident·e·s de l’EHPAD Saint-Albert, à Auchy-les-Hesdin. Ils sont le fruit d’une semaine d’immersion passée dans cet établissement en décembre 2022, à l’invitation de l’Institut pour la photographie et du Département du Pas-de-Calais.
Chaque rencontre s’est d’abord développée autour d’une question, que je posais alors aux résident·e·s : « Que feriez-vous demain si une pilule miraculeuse vous permettait de retrouver un bon état physique et mental et que vous deviez sortir d’ici ? ».
Cette question, qui pour moi n’était qu’un prétexte, a été simple pour certain·e·s et difficile pour d’autres. Les réponses que j’ai reçues relèvent d’échos de vies déjà vécues, et dont le souvenir parfait s’estompe, dans une phase de la vie où notre ego s’affaiblit pour laisser place à l’essence la plus profonde de l’humain, à sa fragilité, à son lâcher‐prise.
Je n’ai pas souhaité retranscrire exactement ni les réponses, ni les histoires si personnelles qui m’ont été partagées. Elles sont pourtant là, en creux, humbles et discrètes. Je suis entrée dans chaque chambre sur la pointe des pieds, avec mon appareil photo. En résonance avec les mots de Christian Bobin, il s’agissait précisément d’y saisir, derrière le decorum de l’EHPAD, l’âme et le cœur de la maison que chacun·e a été, et restera.
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