There/Here Evidences of Proximity

There/Here Evidences of Proximity

Vidéo en diptyque de Rossella Piccinno, produit par Horizome, full HD, 26’37 », France 2012.

Images des bâtiments de Hautepierre prises par les toits et scènes de vie quotidienne partagée par ses habitants. Distances du regard qui se comparent.

regardes la vidéo en entier divisé en trois parties:

There/Here Evidences of Proximity est une vidéo réalisée par Rossella Piccinno pendant une résidence de 3 mois chez l’association Horizome* à Strasbourg.

* Horizome est une association qui fédère des artistes et des anthropologues, sur des projets communs autour de l’observation des société. Depuis le 2009 elle est installée dans le quartier populaire de Hautepierre – dans la banlieue de Strasbourg – un quartier conçu dans les années 60 et qui se voulais novateur pour sa structure hexagonale en « nid d’abeilles » qui divise l’espace en sous-quartiers appelés « mailles ». Au fil du temps, cette forme architecturale, créé pour encourager l’essor d’une vie interne de communauté, a révélé des aspects négatifs. Les « mailles » sont devenues comme des enclaves fermées, inaccessibles aux visiteurs extérieurs qui ont progressivement perçu le quartier comme une sorte de «ghetto». Ceci, avec la difficulté politique de gérer la forte multiethnicité du quartier (environ 65 nationalités différentes sur un total de 16.000 habitants), a contribué à accroître la tension sociale au point d’inscrire Hautepierre parmi les 25 zones urbaines les plus «sensibles» de France.

Synopsis:
Cette oeuvre propose un exercice du regard et, en même temps, est un témoignage de la manière dont on peut observer une réalité, comme celle de Hautepierre, en fonction du point de vue. La vidéo se présente sous forme de diptyque qui offre un contrepoint visuel entre l’espace statique des bâtiments et le tissu humain dynamique.
Des champs larges, anonymes, filmés par le haut, regardent des figures humaines dans la distance,        « en laissant l’homme se composer (non)composable dans le paysage qu’il a composé » (a. marziano). Dans les images répétées des balcons inaccessibles on retrouve la métaphore de la façade difficile et stigmatisée  d’un endroit qui, vu ainsi, semble être une banlieue sans âme. En contrepoint, le regard
 «participant» sur une mosaïque d’actions, de situations, de personnages, qui témoignent de la complexité de Hautepierre et de la richesse de ses microcosmes culturels. Ces scènes simples de vie quotidienne,  privée ou partagée, créent une  succession qui semble vouloir affirmer que la                       « normalité » existe aussi ici, dans un quotidien banal comme ailleurs, ambigu comme partout ailleurs, peut-être juste plus réticents à se révéler au visiteur d’un seul jour.