ici en bas, quelques textes pris par le web sur l’histoire de Hautepierre et sur son architecture.
Here below some texts from the web about the history of Hautepierre and its architecture.
Qui in basso riporto dei testi presi dal web sulla storia di Hautepierre e sulla sua architettura.
« Afin de contenir l’extension urbaine vers l’ouest de l’agglomération, le plan d’urbanisme directeur de Strasbourg des années 1960 prévoit la construction d’un « morceau de ville » de 253 hectares en limite de commune. (…) Le projet du quartier de Hautepierre se voulait novateur, en s’efforçant d’apporter des solutions aux défauts des grands ensembles. Il voulait répondre à ce qu’on croyait correspondre aux impératifs de la civilisation moderne, notamment en matière de circulation automobile. Les études de circulation et d’organisation du tissu urbain ont ainsi déterminé le choix d’une structure hexagonale en « nid d’abeilles » qui divise l’espace en sous-quartiers appelés « mailles ». À l’intérieur étaient maintenues des zones de calme, la circulation automobile s’effectuant en périphérie. Les mailles constituent autant d’unités qui rassemblent les équipements de voisinage : crèche, école, gymnase ; à l’intérieur de mailles sont ménagés des cheminements piétons et des espaces verts. Le quartier a été conçu par les architectes P. Dick puis P. Vivien. Il devait y avoir 13 mailles hexagonales sur l’ensemble du quartier (sud et nord). La première crise pétrolière ayant sonné un coup d’arrêt des principales extensions, le projet fut limité à sa moitié nord. »
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Hautepierre)
Création de Hautepierre: Article extrait d’une publication du centre universitaire de l’enseignement du journalisme – Unniversité Robert chumann, Strasbourg (2008)
« Le 1er juin 1970, Hautepierre accueille le premier locataire qu’un quartier destiné à « favoriser l’éclosion de communautés humaines, au lieu de les étouffer ». (…) Dès 1945, Strasbourg voyait sa population augmenter. A la fin des années 50 et au début de la décennie suivante, le rythme s’accélérait encore, laissant craindre une pénurie de logements à bref délai. La construction d’un nouveau quartier, faisant la part belle aux logements sociaux, s’imposait. Sans perdre de temps, la Ville confiait en janvier 1965 le projet à la SERS qui avait restructuré le quartier de la Krutenau. La SERS demandait alors à Pierre Vivien, architecte en chef des Palais et bâtiments nationaux, de réaliser le schéma directeur du futur quartier. Dans l’esprit de Pierre Vivien comme dans les discours de Pierre Pflimlin ou les éditoriaux de la presse locale, Hautepierre est alors une cité idyllique. « Ne pourrait-on construire ces nouvelles villes, qu’on appelle cités, de telle sorte qu’elles favorisent l’éclosion de communautés humaines au lieu de les étouffer ? Cela nous semble l’idée directrice du plan de Hautepierre », lisait-on, en février 1969, dans les colonnes du Messager évangélique, petit journal religieux alsacien. Avec ses mailles aux prénoms féminins, ses rues et boulevards aux patronymes de grands écrivains, avec un système de passages souterrains et de passerelles qui facilite la circulation automobile en supprimant feux tricolores et passages piétons, Hautepierre a tout pour devenir un « havre de paix et de sécurité », comme le prédit Robert Baillard, président de la SERS. A ce stade, une seule question restait en suspens : les habitants adhéreront-ils à cette utopie en marche ? Les premiers Hautepierrois viendront d’horizons très différents. De la Krutenau en pleine réhabilitation, de Sélestat ou de Haguenau, ou de beaucoup plus loin : pieds noirs et maghrébins. Cette diversité pose très vite quelques problèmes : les Français de l’intérieur, installés à Hautepierre, s’accomodent difficilement du dialecte alsacien et perçoivent son usage comme une mise à l’écart, ou un refus de communiquer. Pourtant, malgré leurs différences, les premiers Hautepierrois se ressemblent. Ce sont surtout de jeunes couples, avec deux ou trois enfants. Ils ont choisi Hautepierre car les loyers sont abordables et que Strasbourg offre maints emplois. Plus surprenants, nombre de ces premiers habitants partagent le même idéal communautaire. « Les pionniers ne sont pas venus à Hautepierre seulement pour gagner leur vie et faire vivre leur famille. Ils voulaient aussi réussir humainement », se souvient l’abbé Joseph Itty, le curé de la paroisse. Les premiers locataires pensent faire de leur quartier une communauté joyeuse et solidaire. Le tissu associatif se densifie très vite. (…) Avec le temps, pourtant, l’enthousiasme décline peu à peu. Le sentiment d’isolement grandit. Ni bistrots, ni cinéma. L’absence de véritable lieu de rencontres devient insupportable. Longtemps, les Hautepierrois essaieront de passer outre, de s’amuser ensemble, malgré tout. Les caves deviendront lieux de convivialité. Des carnavals s’organiseront. Mais au fil des mois, la volonté s’émousse et, avec elle, l’énergie qu’implique la vie associative. Finalement, Hautepierre deviendra une cité comme tant d’autres, un de ces « grands ensembles de la région parisienne », brocardés par les élus strasbourgeois en 1964, au début de l’aventure. « Cité maudite ou ville d’avenir ? », se demande alors l’hebdomadaire L’Ami du Peuple (31 mai 1972) ; « Cité dortoir ou ville vivante ? », s’interrogent aussi les Dernières Nouvelles d’Alsace (10 janvier 1973).
(http://lewebpedagogique.com/verogrob/2011/01/27/creation-de-hautepierre/)
RENCONTRONS-NOUS À HAUTEPIERRE ! (de Camille Lairez):
Hautepierre est un quartier de relégation à l’ouest de Strasbourg, dont l’organisation urbaine en « nid d’abeille » influe sur la vie quotidienne. Il est composé de huit hexagones juxtaposés (dont six de 400m de diamètre et deux plus grands) qui constituent chacun une maille. Les mailles d’habitation sont organisées en unités de voisinage autonomes. Les logements sont disposés en corolle, au centre de laquelle se trouvent une école et un gymnase. Le cœur de chaque maille est entièrement piétonnier. La circulation automobile est reléguée en périphérie, orga-nisée selon un système de voies rapides initialement à sens unique et sans feux de croisement. Les avenues ainsi crées, sont doublées de boulevards de dessertes bordées de places de stationnement. Il existe ainsi un fort contraste entre les caractéristiques des cœurs de maille et celles de leur périphérie. (…) L’automobile est omniprésente et représente un danger et une source de nuisances pour les piétons et les cyclistes. Pour éviter ces désagréments, les habitants préfèrent souvent emprunter leur voiture pour sortir de leur maille, même pour des faibles distances. De fait, ces espaces périphériques matérialisent une large frontière entre les mailles et créent des îlots d’entre-soi. (…) De la sorte, rien ne nécessite pour l’habitant d’une maille de se rendre dans une autre sans y avoir été invité, et rien ne favorise ces invitations puisqu’aucun support n’organise, ou simplement ne permet, les rencontres entre habitants de mailles différentes. Ce dernier constat est certainement la source d’une forte identification des habitants à leur maille, qui engendrerait un sentiment d’intrusion lorsqu’une personne extérieure y pénètre. Une boucle rétroactive semble s’être mise en place: Lorsque des individus pénètrent au cœur d’une maille qu’ils n’habitent pas, ils y sont mal reçus. En effet, n’ayant rien de particulier à y faire, une partie des habitants de la maille en question ne comprend pas que ces personnes s’introduisent sur ce qu’ils revendiquent comme étant leur «territoire». Ce mauvais accueil fait naître chez les «intrus» un sentiment d’insécurité qui les fait hésiter à revenir. Ainsi, de moins en moins de personnes extérieures aux mailles y pénètrent et cela fait paraître ces dernières de plus en plus suspectes. Celles-ci sont donc de moins en moins bien accueillies par leurs occupants et ainsi de suite… (http://camille.lairez.fr/galerie/Rapport/CamilleLairezHautepierre.pdf)