Confinement_JOUR 10

Comme chaque jeudi je me réveille tôt pour organiser et mettre en ligne mon cours de la fac. Je pourrais le faire la veille mais j’aime bien cette idée de me réveiller tôt exprès, de me donner des contraintes dans le vide de ce temps en loop. En tous cas c’est décidé, mes élèves, tous, me manquent trop, je veux les voir, la semaine prochaine je vais lancer des cours en ligne, comme ça au moins on pourra parler ensemble. Ici, toute seule, malgré mes montages vidéo, je me sens inutile, je comprends maintenant que je ne peux pas m’en passer d’enseigner, c’est un rôle sociale qui me donne un sens, de l’énergie, sans cela je suis plus faible…
En cherchant des pistes pour donner des devoirs à mes élèves en licence ICAS, je tombe sur un film, par rapport au cinéma expérimental, dont je m’occupe, et à la performance filmée. Ce film me coupe le souffle. C’est tout ce qui manque…

Ai (Love)1962
16mm, black and white, sound, 10 min
TAKAHIKO IIMURA
Sound by Yoko Ono

« J’ai vu un certain nombre de films japonais d’avant-garde au Brussels International Experimental Film Festival, à Cannes et ailleurs. De tous ces films, LOVE de Iimura se distingue par sa beauté et son originalité, un poème cinématographique, sans imagerie pseudo-surréaliste habituelle. La comparaison la plus proche serait LOVING de Brakhage ou FLAMING CREATURES de Jack Smith. … [Une] exploration poétique et sensuelle du corps … fluide, directe, belle.  » – Jonas Mekas, Film Culture.

Cette entrée a été publiée dans other. Bookmarquez ce permalien.