un article sur « La Voix du Nord »

 

Voici un article apparu sur la Voix du Nord sur mon film « In Limine », actuellement projeté à Neuve-Chapelle, tous les jours de 10h00 à 18h00, dans le cadre de l’exposition « Ligne de Front« . L’expo terminera le 28 Septembre.

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Ici, en bas, quelque photogramme du film:

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(dans l’image au-dessus Felícia Glória da Assunção-Pailleux, fille de l’ancien combattant portugais João Manuel da Costa Assunção)

SYNOPSIS du film « In Limine »:

“In Limine” (en latin « sur le seuil ») est un film qui s’interroge sur la mémoire de la Première Guerre mondiale à partir d’une image et d’une histoire, celle du Christ des tranchées, « Cristo das trincheiras », cette statue meurtrie par les bombardements de Neuve-Chapelle en 1915, que les soldats portugais avaient récupéré e​ dans leurs tranchées et sur lequel ils veillaient religieusement, comme si en dépendaient leurs espoirs de rentrer en vie au pays. Devenu un véritable symbole du sacrifice portugais dans le Bas-Pays, il avait été réclamé par le gouvernement portugais en 1957 et rapatrié en grande pompe à Lisbonne, pour être après installé dans l’église du monastère de Batalha, édifiée entre 1388 et 1533 afin d’honorer les morts pour la patrie. Scellé au mur, il domine encore aujourd’hui les tombeaux de deux soldats inconnus morts durant la Grande Guerre, l’un en France et l’autre en Afrique.

Le film nous conduit entre la France et le Portugal, dans les lieux liés à cette histoire. La politique de la mémoire par une nation qui monumentalise un évènement tragique, le travail critique et réparateur de l’art, la mémoire privée du travail du deuil, les traces physiques de la mémoire dans la terre, l’indifférence quotidienne du temps qui passe, sont autant de seuils à travers lesquels ce film nous conduit.

NOTE D’INTENTION :

In Limine est un film qui s’interroge sur la mémoire de la Première Guerre mondiale, sur le processus de construction de la mémoire collective et sur la faculté spirituelle de « narrer des histoires ». D’où partir pour élaborer le souvenir d’une guerre qu’on n’a pas vécu et dont n’existent plus de témoins? Est-ce qu’on peut vraiment « imaginer » et « comprendre » la guerre? Est-ce qu’on peut en soigner la blessure? Est-ce que c’est possible, à travers l’art, de guérir la conscience collective par ce trauma? Les témoins de cette mémoire du Christ des Tranchée, que la grande Histoire a emprunté à la petite histoire, cherchent, par leurs actions, de ramener cette narration, sculptée​ par l’histoire officielle, à une mémoire discrète, rendue vivante par la quotidienne confrontation avec la mort et le deuil, transformée par le dialogue constant avec des questions encore irrésolues, transfigurée par le pouvoir salvateur de l’imagination. Le paysage sonore du film – qui a été confié, comme pour mon précèdent travail, “Déhalage”, aux duo de compositeurs SineRequie – reproduit un flux des discours qui part par des donnés historiques, ressortis par la mémoire collective, pour arriver à composer une matière sonore qui évoque la psyché profonde.

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